Ziguinchor/An 10 Convention d’Oslo

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                                                    L’ASVM marque l’événement

Scoopsdeziguinchor.com : C’est le samedi 1er août que fut célébré le 10ème anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention d’Oslo qui interdit l’utilisation, la production, le stockage et le transfert des bombes à sous-munitions. Une Convention aujourd’hui ratifiée par plus d’une centaine d’Etats parties à travers le monde. Et au Sénégal, pays où la Convention a été signée le 3 décembre 2008 avant d’être ratifiée le 3 aout 2011, c’est l’Association Sénégal des Victimes de Mines (ASVM), une composante de l’Initiative Solidaire pour les Actions de Développement (ISAD), qui est en première ligne dans la croisade contre les armes inhumaines qui causent énormément de dégâts au sein des populations civiles. Un engagement qui, pour ce 10ème anniversaire, a eu des relents de cri de cœur et de plaidoyer pour une meilleure prise en compte des préoccupations des personnes en situation d’handicap. Le tout résumé dans cette déclaration lue par le président de l’ASVM et non moins président de l’ISAD Sarany Diatta

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DECLARATION A L’OCASION DU DIXIEME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION SUR LES ARMES A SOUS-MUNITIONS
Ce 1er Août 2020 coïncide avec la célébration du dixième anniversaire de la convention sur les armes à sous-munitions. Cette convention a été adoptée parce que les populations civiles et les personnes civiles continuent d’être les plus durement touchées par les conflits armés. Il y a aussi le fait que les restes d’armes à sous-munitions tuent et mutilent les populations civiles notamment les femmes et les enfants. Ce qui entrave le développement économique et social de bon nombre de communautés. Les dangers que représentent les stocks d’armes à sous-munitions ont été bien cernés.
En ce qui concerne les obligations générales de cette convention, il est indiqué que chaque Etat s’engage à ne jamais employer d’armes à sous-munitions, mettre au point, produire, acquérir de quelques autres manières, stocker, conserver ou transférer à quiconque, directement ou indirectement des armes à sous-munitions, à ne pas assister, encourager ou inciter quiconque à s’engager dans toute activité interdite à un Etat partie en vertu de la présente convention.
Il est important de préciser que cette convention ne s’applique pas aux mines et d’indiquer aussi que l’Etat du Sénégal l’a ratifié.
Au Sénégal et plus précisément dans la région naturelle de la Casamance, ce sont les mines qui ont mutilé et tué beaucoup de personnes. Cette situation est à l’origine des déplacements des populations avec des conséquences économiques, sociales et psychologiques très négatives.
Parmi les difficultés rencontrées, nous avons choisis de traiter du droit des personnes handicapées, notamment de l’acte de naissance à l’état-civil. Les déplacements forcés des populations ont amené beaucoup de familles à perdre des extraits de naissance. Les effets de la perception culturelle du handicap ont conduit les parents à ne pas déclarer leurs enfants à la naissance. Cette situation a fait qu’il y a des problèmes au niveau du secteur de l’éducation et de la formation. En ce qui concerne les adultes, il y a l’impossibilité de disposer d’une carte d’identité nationale, d’où l’impossibilité d’exercer la citoyenneté en participant aux votes ou en étant candidat aux élections. Cette situation a créé aussi beaucoup d’autres obstacles, qui limitent ou empêchent l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap. C’est devant cette situation que l’ASVM a pu appuyer les familles pour la déclaration tardive de 94 personnes à l’état-civil. L’acte de naissance reste un document fondamental et indispensable pour l’évolution d’une personne dans la société.
D’une manière générale, l’ASVM s’est attelé à l’appareillage, aux financements de microprojets, à l’appui dans le domaine scolaire et de la formation professionnelle ainsi que la sensibilisation sur les dangers des mines.
Voilà donc Mesdames Messieurs, d’une manière très résumée le travail que l’ASVM a fait pour atténuer les conséquences des mines sur la vie économique et sociale. Nous rappelons qu’ici dans la région naturelle de la Casamance, il ne s’agit pas de bombes à sous-munitions mais de mines et restes explosifs de guerre qui eux aussi mutilent et tuent comme les bombes à sous-munition mais à moindre ampleur.
Nous vous remercions de votre aimable attention.
Fait à Ziguinchor le 1er Août 2020
SARANI DIATTA

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