Assistance aux victimes des mines

L’assistance aux victimes de mines terrestres et d’autres restes explosifs de guerre est au cœur de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, du Protocole V de la Convention sur certaines armes classiques et de la Convention sur les armes à sous-munitions. A ce titre, il est apparu clairement depuis la fin des années 1990 que tout ce qui a trait à l’assistance aux victimes constitue un aspect intégral de l’action contre les mines. Selon les Nations Unies, l’assistance aux victimes est l’une des « cinq catégories d’activités complémentaires » visant à « réduire l’impact social, économique et écologique des mines terrestres et (d’autres) restes explosifs de guerre ».

Avec huit cent soixante-dix (870) victimes (civiles et militaires) répertoriées, le Sénégal a enregistré un grand nombre de victimes de mine. Elle est constituée d’un ensemble de services dont les survivants d’accidents par mine ont besoin. Cette  gamme de services comprend :

les soins d’urgence :  prodiguer des secours à l’accidenté par mine pour pouvoir le stabiliser et l’évacuer en urgence dans un hôpital de référence, jusqu’aux actes chirurgicaux ;

les soins médicaux continus : après les soins d’urgence, ils se poursuivent durant toute la vie de la victime; quelles qu’en soient la maladie et la souffrance; la prise en charge des médicaments fait partie de ces soins ;

la réadaptation physique :  les victimes ayant perdu un ou des membres à la suite de l’accident et ayant fait l’objet d’amputation, sont rééduquées  et  appareillées (appareillage orthopédique) pour leur  permettre de retrouver la mobilité ;

le soutien psychologique :  les séquelles psychologiques sont pris en charge par des psychologues et des psychiatres; l’aide des paires et l’accompagnement des communautés y contribuent grandement ;

la réinsertion socioéconomique : la réintégration (scolarisation, formation, financement d’activités génératrices de revenus, recrutement, renforcement de capacités) des victimes qui, après l’accident, ont d’énormes peines soit pour reprendre leurs activités, soit pour changer d’activités, est prise en charge;

l’adoption de lois et politiques : l’égalité des chances de réussite dans la vie à toutes les personnes handicapées et la lutte contre la discrimination doivent ê tre consacrées  dans les plans nationaux.

Dans la perspective d’une prise en charge efficace et efficiente de ces personnes, le Sénégal s’est engagé à leur fournir une assistance appropriée comme le recommande la Convention d’Ottawa, en donnant comme priorité la prise en charge des victimes civiles directes présentant des séquelles physiques et/ou psychologiques. Elles sont un nombre de cent quatre-vingt-six (186). Compte tenu de la raréfaction des ressources, un choix stratégique a été opéré consistant à ne prendre en charge que ces victimes survivantes civiles étant entendu  que les victimes militaires sont gérées par la Fondation des Invalides et Mutilés Militaires (FIMM).

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